Iguazu se situe dans la région nord et tropicale de l’Argentine et les chutes d’Iguazu constituent un des grands incontournables du pays. Autre particularité de la région, les cascades d’Iguazu sont à cheval sur la frontière argentino-brésilienne : du côté argentin, la ville s’appelle Puerto Iguazu et du côté Brésilien Foz do Iguassu (remarquez la différence d’orthographe). Cette particularité faisant que les inscriptions des deux côtés sont souvent en espagnol et portugais (et parfois aussi anglais).
Nous nous sommes rendus de Salta à Iguazu en avion (nous n’avons même pas imaginé le faire en bus vu les distances). Consultez mon article sur la préparation du voyage pour les détails sur les vols.
Nous avions prévu 3 nuits sur place (étant arrivés assez tard le premier jour), et c’était plutôt un bon timing, car contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il n’y pas que les chutes à visiter.
Jour 1 : Visite des chutes côté brésilien
Le parc naturel des chutes d’Iguazu s’étend donc sur deux pays et il y a donc deux parcs nationaux à visiter (ce n’est pas obligatoire !). Le côté brésilien, plus petit et plus rapide à visiter (prévoir ½ journée transport compris) permet d’avoir une vue plus globale des chutes, tandis que le côté argentin, beaucoup plus grand (qui se visite en une journée mais nous l’avons fait en moins) permet de se rapprocher des chutes.
Nous avons donc commencé le premier jour par le côté brésilien comme on nous l’a conseillé : nous avons pris le bus à la gare centrale d’Iguazu direction “Cataratas Brazil”. Le trajet dure environ 40min et comprend deux arrêts aux douanes argentine et brésilienne (il faut descendre aux deux pour les étrangers afin de faire tamponner son passeport).
Nous arrivons au parc aux alentours de 10h : il y a peu de monde aux caisses et achetons nos billets assez rapidement. Nous embarquons ensuite dans un des bus hybrides du parc qui permet de se rendre aux sentiers de visite. Les deux premiers arrêts du bus sont pour des excursions payantes (que nous n’avons pas prises) et le 3e correspond au début de notre parcours. Le parcours est aménagé tout du long et faisable sans chaussures de sport (beaucoup de visiteurs brésiliens étaient en chaussures de ville, même si je ne recommande pas à cause de l’eau). Une partie du parcours est aussi accessible aux personnes à mobilité réduite.
Le parcours serpente autours des cascades et propose de nombreux points de vue où prendre des photos. Nous arrivons à la Garganta del Diablo (qui existe aussi côté argentin!) qui consiste en fait en une passerelle au dessus de l’eau permettant d’approcher au plus près des cascades : douche garantie ! (c’est la seule partie où un vêtement étanche sera nécessaire. Pour ma part ma veste en simili cuir à fait parfaitement l’affaire!). J’ai par ailleurs totalement oublié de protéger mon sac à dos d’appareil photo alors que celui-ci avait une housse imperméable … (sans conséquence heureusement)
Le circuit se termine par une plateforme accessible en ascenseur d’où l’on peut prendre de belles images ! Les coatis rôdent tout autours de la plateforme car de nombreux visiteurs prennent leur en-cas à cet endroit : attention à ne surtout pas les toucher, ils peuvent infliger de graves blessures, mais restent parfaitement pacifiques si on les ignore.
[info]Infos pratiques
Transport : Bus direct depuis la gare de bus du centre de Iguazu (argentin) avec la compagnie Rio Uruguay – Tarif : 40$. Trajet également possible avec la compagnie Crucero Norte.
Entrée du parc national des chutes brésilien : 64.30 R$ (reals) payable en reals, pesos ou CB. Nous avons payé en carte bleue et je n’ai pas remarqué de frais particuliers comme c’est le cas en Argentine. [/info]
Parc des oiseaux :
C’est en fait par ce parc que nous avons commencé notre visite : le chauffeur du bus nous ayant conseillé de commencer par là après avoir apposé sur nos veste un auto-collant (probablement pour toucher sa rétro-commission sur l’entrée du parc, mais que nous avons payé à un tarif normal). Ce parc est en fait un zoo spécialisé dans les oiseaux de toutes les espèces, pas uniquement sud-américaines comme je le pensais. Nous avons vu des espèces venant d’Afrique, d’Asie, d’Europe… La visite n’est pas guidée mais des panneaux explicatifs sont disposés devant chaque enclos. Certains enclos sont en fait de gigantesques serres dans lesquelles les visiteurs rentrent et approchent les oiseaux au plus près (c’est là que j’ai réalisé mes plus belles images). La visite est plutôt sympa mais pas indispensable, surtout qu’en fin de compte je n’ai pas compris la finalité de ce parc : a-t-il une vocation de préservation ou uniquement financière ?
La visite se termine par un portrait des visiteurs avec un perroquet, que je n’ai pas souhaité faire, trouvant cela un peu trop cliché (j’ai des idées un peu arrêtées des fois, surtout que j’ai un peu regretté en voyant le résultat de la photo que j’ai prise de ma sœur !).
Ce deux parc se trouvent face à face (il n’y a qu’une route, sans passage piéton, à traverser) les deux visites se font donc dans la même journée.
Jour 2 : Visite du parc naturel des chutes d’Iguazu côté argentin
Le lendemain nous nous levons de bonne heure pour arriver tôt au parc côté argentin et ne pas faire la queue à l’entrée. Manque de chance la pluie nous guette au réveil et décale notre départ d’une bonne heure. Heureusement qu’elle a cessé assez rapidement sinon nous n’aurions pas pu réaliser cette visite, avouez que cela aurait été dommage tout de même. Nous empruntons encore un fois le bus pour nous y rendre et arrivons au parc vers 9h, soit une heure après l’ouverture. Il n’y a pas beaucoup de monde (à cause du temps peut être) et ne faisons donc pas la queue pour nos entrées.
Nous nous dépêchons un peu pour commencer les sentiers devant les nombreux groupes de touristes en voyage organisé (rien de pire que de se retrouver coincés derrière un groupe entier sur les passerelles). Sur les conseils du petit office du parc nous commençons par le “paseo inférior” qui offre en fait les plus belles vues sur les cascades.
C’était à la fois une bonne et une mauvaise idée :
- Bonne, car à 9h nous étions presque seuls sur les passerelle et avons pu prendre nos photos tranquillement et avancer très vite.
- Mauvaise car le temps était encore très couvert et que les photos sont nettement moins belles (la vue un peu aussi, mais c’est beaucoup moins gênant que sur les photos).
Finalement nous finissons ce sentier après environ à peine une heure de marche.
Nous enchaînons directement sur le “passeo superior”, où il y a déjà plus de monde ce qui nous oblige à ralentir un peu le rythme pour ne pas bousculer les gens sur les passerelles. Nous profitons quand même bien de cette visite, d’autant que le soleil est enfin de retour !
Et nous avons gardé le clou du spectacle pour la fin : la garganta del diablo.
Ce sentier – passerelle est un peu à l’écart des autres et accessible avec un petit train. Plutôt que de patienter une heure pour le prendre, nous avons préféré longer les rails à pied sur le sentiers pour piétons, cela ne nous a pris que 30 min. A ce moment là, la fatigue dans les jambes commence à se faire sentir. Nous arrivons sur la petite place qui dessert le sentier sur la passerelle menant à la garganta : j’ai été très surprise par sa longueur, car nous avons dû marcher bien 20min avant d’en voir la fin, coincés parmis les très nombreux visiteurs venus profiter de la vue.
Le point de vue en bout de passerelle était totalement obstrué par les centaines de touristes: impossible d’y voir quoi que ce soit ! J’ai à peine pu jeter quelques coups d’oeil puis j’ai laissé tombé l’affaire, trop épuisée pour jouer des coudes.
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Nous avons mangé notre pique nique dans le parc : il faut savoir qu’il est conseillé d’éviter les coatis pour manger. Pour cela nous avons cherché un endroit à l’abris sur une passerelle au-dessus de l’eau : he bien même là, les coatis nous ont suivis ! Des arbres se trouvaient à côté de la passerelle et les coatis nous ont totalement surpris ! Nous avons remballé notre casse-croûte en 4e vitesse pour trouver une autre passerelle plus abritée. Et même là nous avons eu des invités inattendus : des Geais Acachés, oiseau typique du nord argentin, sont venus réclamer une part de pizza !
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Nous sommes revenus vers le parc en train cette fois, le trajet dans ce sens étant bien moins rempli qu’à l’aller (il suffit de retirer un petit ticket avec son numéro de départ et attendre tranquillement son tour en sirotant un café).
De retour à l’accueil du parc, nous nous rendons compte qu’il n’est que 13h (nous avons mis moins de 4h pour visiter tout le parc!) et souhaitons donc découvrir le sentier Macuco, moins fréquenté et passant dans la jungle. Malheureusement celui-ci était fermé à cause de la pluie car rendu trop glissant. Nous rentrons donc un peu déçus à Puerto Iguazu.
Nous avons cherché à nous rendre au Paraguay, dont nous pouvions voir les rives depuis le centre ville : des mini bus desservent le pays depuis la gare centrale de bus de Puerto Iguazu et mettent environ une heure. Nous n’avons finalement pas eu le temps de réaliser cette escapade mais cela peut être une bonne option pour ceux qui passent plus de temps dans la région.
Visite de la ville d’Iguazu
Beaucoup de touristes passent par Iguazu mais délaissent totalement le centre ville, ce qui est un peu dommage. Celui-ci n’est pas très grand et se parcourt facilement à pieds. Autre point très appréciable dans cette ville : les conducteurs conduisent doucement ce qui nous a fait du bien après les fous furieux de Salta qui ne nous laissaient jamais traverser la rue !
Les points intéressants à voir au centre ville sont la rue Cordoba pour ses nombreux restaurants, le port et la route longeant le fleuve pour apercevoir le point des “Tres fronteras” (frontières Brésilienne, Argentine et Paraguayenne). Un petit marché d’artisanat se tient à cet endroit. Il est possible de louer des vélos pour effectuer la promenade qui longe le fleuve.
Jour 3 : Visite de Guira Oga
Pour notre dernier jour à Iguazu nous ne disposions que d’une demi journée avant d’aller à l’aéroport. Notre hôtel se trouvait dans une zone où se trouve plusieurs attractions touristiques :
- Le parc présentant le mode de vie des indiens de la communauté Guarani
- Le refuge d’animaux Guira Oga
- Un sanctuaire précolombien
- La maison des bouteilles
Ces attractions sont toutes accessibles à pied depuis notre hôtel. Nous avons choisi de faire les deux dernières. Je comptais absolument voir le refuge des animaux Guira Oga, d’une part pour découvrir certaines des espèces vivant dans la région et d’autre part pour soutenir l’activité de ce parc qui vient en aide aux animaux blessés qui leur sont signalés.
Comme on nous l’a été expliqué pendant la visite guidée, ce parc fonctionne entièrement sur des fonds privés et n’obtient pas d’aide de l’état. De ce fait les entrées des visiteurs sont une source importante de revenus. La visite est plutôt orientée pour les enfants mais se déroule entièrement en espagnol (heureusement que la guide parlait doucement pour les enfants du coup !). En début de visite on nous fait monter dans remorque tirée par un tracteur qui nous emmène au cœur du parc. Puis la guide nous fait parcourir les différent enclos, en nous donnant à chaque fois des détails sur les espèces qui s’y trouvent, leur mode de vie, comment elles sont soignées, et des recommandations sur les bons comportements envers les animaux. J’ai particulièrement apprécié sa manière d’expliquer aux enfants les effets de la contrebande d’animaux sauvages pour en faire des animaux de compagnie (à la fin de l’explications ils étaient totalement conquis à la cause !).
[info]Infos pratiques
Entrée Giura Oga : 180$
Logement : Hôtel Namara, qui se trouve éloigné du centre ville dans un secteur calme, mais sur la route allant à l’aéroport ou encore aux chutes côtés argentin (le bus des chutes s’arrête sur le route principale) . Un bus (7,5$) direct permet de se rendre au centre ville en 20 min sinon le taxi coûte 100$ (5€).
Restaurant : nous avons trouvé un très bon restaurant Dama Juana (au centre ville) qui nous a été conseillé par le propriétaire de notre hôtel. Il faut absolument goûter leur poisson du jour, venant du fleuve, il est à tomber ![/info]
Comment avez-vous trouvé cette visite des cascades d’Iguazu ?
Des oiseaux sont trop chouettes. J’aime beaucoup. Diguazu est une destination impressionnante à ne pas manquer pour un voyage en Argentine. Quelles belles photos ! Un grand merci à toi ! Bonne continuation.
C’est tellement beau et spectaculaire ! On espère vraiment avoir l’occasion de les admirer, nous aussi. En attendant, ton article nous a fait rêver. ♥
Bel article !
Les photos sont cools 🙂
Merci ! 😉
Elles sont très impressionnantes !
Oui, c’est vraiment quelque chose à voir !
J’en garde un souvenir merveilleux. Tes belles photos me remplissent de nostalgie. Je veux y retourner !
C’est vrai que c’est vraiment un lieu magnifique ! pour ma part j’ai aimé les chutes mais aussi les très nombreux animaux de cette région si riche en biodiversité !
Mon dieu c’est beau ces Chutes, Alex serait dingue ! On a prévu d’aller les voir un jour, du côté Argentin 🙂 Merci pour le joli voyage !
Avec plaisir ! 😉
Je suis toujours ébahie par les photos de ces chutes, elles sont tellement époustouflantes!!!!! Les chutes Victoria en Afrique ont l’air incroyables aussi, un peu dans le même genre. Et j’adore le parc des oiseaux! <3 Superbe article! 🙂
Merci ! je ne peux pas comparer avec les chutes Victoria je ne les ai jamais vues 😉 celles-ci sont vraiment impressionnantes à cause de la quantité d’eau mais elles ne sont pas très hautes par contre. Les photos rendent assez mal le spectacle en fait car les conditions de prise de vue sont assez difficiles (peu de luminosité et de la brume partout!). Quand on les voit en vrai, le spectacle est vraiment saisissant !
J’avais déjà été époustouflée par les Chutes du Niagara, et l’on m’avait dit alors que ce n’est rien comparé à Iguaçu, alors j’imagine!!
Je n’ai pas vu celles du Niagara alors que je suis déjà partie au Canada et aux USA, ce n’était pas ce qui m’intéressait le plus (j’avais peur que ce soit trop froid lol!). Mais celles d’Iguaçu valent vraiment le détour, ne serait-ce que pour le parc national dans lequel elles se trouvent !
Un merveilleux souvenir pour moi aussi!
J’avais lu un article sur ces cascades. Ça a l’air magique mais comme beaucoup de coins touristiques il faut compter avec es cars entiers de touristes et ça j’ai du mal !!
En fait nous n’avons pas trop eu de problème avec les foules, seulement lors du passage sur la passerelle garganta del diablo coté argentin. Le mois d’aout n’est pas la periode haute du tourisme dans la région, donc nous avons eu de la chance !
Ah le passage de frontière me rappelle que des touristes avaient oubliés leur passeport à l’hotel!
Et les coatis c’est vraiment marrant de les voir venir chaparder la nourriture dans les sacs des gens !
A bientot
ah les pauvres touristes ! oui heureusement que nous n’avions pas fait la même boulette (j’en aurais vraiment été capable!)! Pour ma part j’ai vu un coatis s’approcher d’une femme qui donnait le biberon a son bébé, j’ai vraiment eu peur qu’il les blesse tous les deux (la femme ne l’a même pas calculé lool! :O )